Meta bloque les articles des médias sur Facebook et Instagram au Canada

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Dans un communiqué, Meta, la société mère de Facebook et Instagram, a annoncé qu’elle mettrait fin à l’accès aux nouvelles sur ses plateformes au Canada avant l’entrée en vigueur de la Loi sur les nouvelles en ligne (projet de loi C-18). Cette décision est conforme à la nouvelle loi canadienne qui oblige les géants du numérique à conclure des accords commerciaux équitables avec les médias pour les publications partagées sur leurs plateformes.

Meta des changements majeurs pour les utilisateurs canadiens

Ces modifications auront un impact significatif sur les utilisateurs canadiens de Facebook et Instagram, qui ne pourront plus accéder aux contenus d’actualité partagés par les médias, y compris les éditeurs de presse et les radiodiffuseurs. Cependant, Meta a tenu à rassurer les utilisateurs en précisant que cela n’affecterait pas les autres produits et services de l’entreprise au Canada. Les utilisateurs pourront toujours utiliser les plateformes pour rester en contact avec leurs amis et leur famille, développer leurs activités commerciales et soutenir leurs communautés.

Des précédents en Australie et en Europe

La nouvelle loi canadienne s’inspire de celle adoptée en Australie en 2021, qui visait à soutenir le secteur de l’information dans le pays. Facebook et Google avaient conclu des accords avec les médias australiens pour éviter d’être soumis à un arbitrage contraignant. De même, l’Union européenne a introduit en 2019 un droit voisin qui permet aux éditeurs de presse d’être rémunérés pour leurs contenus utilisés par les plateformes en ligne. Google a récemment signé des accords avec des journaux français pour la rémunération des contenus, marquant une première mondiale.

Un débat sur la responsabilité et l’impact sur l’industrie de l’information

Ce projet de loi canadien est motivé par la volonté de soutenir le secteur de l’information, qui est confronté à des défis importants. Selon le ministère, plus de 450 médias d’information canadiens ont fermé leurs portes depuis 2008. Cependant, Meta et Google critiquent vivement cette loi et la considèrent comme une menace pour leur modèle économique. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a également exprimé son désaccord avec Meta, dénonçant son refus de rémunérer les journalistes pour leur travail et qualifiant l’opposition de l’entreprise au projet de loi d’« erronée » et « dangereuse pour notre démocratie et notre économie ».

La mise en œuvre de cette loi et ses conséquences sur l’industrie des médias et les plateformes numériques suscitent un débat important sur la responsabilité des géants du numérique et l’avenir de l’information en ligne.

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