Le constructeur Wiko s’est fait attraper la main dans le sac en train d’envoyer plusieurs données des smartphones de ses utilisateurs sur des serveurs en Chine. Les données sont envoyées sur le serveur eservice.tinno.com, il appartient au groupe Tinno qui fabrique justement les smartphones de Wiko.
Les données sont rapatriées par deux applications installées par défaut, elles ont pour nom ApeSaleTracker et ApeStsMonths. L’utilisateur Elliot Alderson a révélé sur Twitter que le numéro IMEI, la position de la cellule GSM à laquelle le smartphone est connecté, le numéro de série et le numéro de build sont envoyés en fond sans que l’utilisateur ne soit au courant. Wiko a tenu à réagir pour tenter de se défendre sur le sujet.
Le constructeur a expliqué à Next Inpact que ses smartphones « sont équipés de l’application STS (Sales Tracking System) dont la finalité est d’établir des statistiques de ventes et de durée de vie des produits ». STS se charger de collecter « des données d’ordre technique, notamment le numéro IMEI, le numéro de série, le nom du modèle du téléphone, la version du système d’exploitation Android ». On notera que Wiko a utilisé le terme « notamment », soulignant qu’il y a davantage de données collectées que celles dévoilées aujourd’hui.
Wiko assure que les données récupérées sont chiffrées et qu’il prévoit de toute façon « à très court terme » de remplacer le STS de Tinno par une version qui lui est propre. Wiko ajoute que sa version « ne vérifiera pas la durée de vie des produits et donc n’exécutera pas de requête mensuellement ». Concernant la position de l’antenne cellulaire, le constructeur assure que l’option était bel et bien présente sur les anciennes versions de STS, mais qu’elle n’a jamais été activée.