Alors qu’on ne parle que d’Apple et de son refus d’obtempérer avec le FBI, voilà que Facebook fait face à un cas similaire au Brésil.
Les autorités auraient besoin d’informations se trouvant sur un compte WhatsApp dans le cadre d’une enquête concernant un trafic de drogue. Problème : elles n’y ont pas accès et Facebook refuse de déverrouiller ce compte. Pour rappel, la firme de Mark Zuckerberg avait racheté WhatsApp il y a un peu plus d’un an pour une somme avoisinant les 19 milliards de dollars. La police a émis un communiqué : « Ces informations ont été requises pour la production de preuves devant être utilisées dans une enquête sur le crime organisé et le trafic de drogue, sous le secret de l’instruction. »
La justice brésilienne n’en est pas restée là puisque Diego Dzodan, vice-président de Facebook pour l’Amérique Latine, a été arrêté. Le motif de l’arrestation sur le plan légal est le suivant : « non-respect répété des ordonnances judiciaires ». Le New-York Times précise que cette action judiciaire permet aux autorités de maintenir Diego Dzodan en détention pendant au moins une semaine. Du côté de Facebook, on insiste sur le fait que les deux entreprises, Facebook et WhatsApp, fonctionnent séparément. De plus, un responsable a assuré aux autorités brésiliennes ne détenir aucun serveur où seraient conservées les conversations : « WhatsApp ne peut apporter des informations qu’elle ne détient pas. Nous avons coopéré à la limite de notre capacité dans ce cas précis et bien que nous comprenions l’importance du travail pour faire respecter la loi, nous sommes en fort désaccord avec cette décision. »
Pas le premier refus de Facebook…
On parle ici de « non-respect répété… » car ce n’est pas la première fois que la firme refuse de se plier à la volonté des autorités. En décembre 2015, les dirigeants de Facebook n’avaient pas accepté de se soumettre à une réquisition dans une affaire criminelle. La justice avait alors décidé de bloquer l’application « WhatsApp » pendant 12 heures dans tout le pays. Blocage qui avait été annulé en appel par un autre tribunal.
De plus, dans l’affaire en cours, la firme a refusé plusieurs fois de se soumettre aux autorités. La bande de trafiquants incriminée par la justice brésilienne communique via WhatsApp et la police voudrait obtenir ces messages. Le premier refus de collaborer de l’entreprise date de 4 mois. Facebook s’était vu infliger une amende de 50 000 réais, soit quelques 12 500€ par jour. Ce qui n’a pas eu l’effet escompté puisque Facebook a maintenu sa réponse initiale.
On rappelle qu’Apple est au centre d’un cas similaire aux Etats-Unis. Le FBI souhaiterait obtenir l’accès à un iPhone utilisé par l’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino. Cet acte terroriste avait fait 14 victimes en décembre.