L’introduction de la téléphonie mobile de 4eme génération est annoncée vers la fin de l’année 2016 en Algérie. Jusqu’à présent, la 4G était restée un projet encore dans les cartons, le gouvernement n’est pas pressé de lancer complétement la 4G, il veut temporiser avant de lancer, car il n’est pas sûre de sa viabilité économique. Les nouvelles technologies sont devenues quasiment banales dans notre pays.
l’Algérie a vécu une véritable effervescence pour la 3G, car sa mise en place a mis énormément de temps et les citoyens l’attendaient avec beaucoup d’impatience et surtout de curiosité. Certes, les premiers temps nous connaîtrons un certain engouement, mais qui s’estompera avec le temps.
Il y a fort à parier que cette technologie ne sera pas accessible à tout le monde : -Pourquoi ne le sera-t-elle pas ?
La raison est simple, la consommation de data avec les volumes actuels offerts par les opérateurs seront très insuffisants. Un abonné qui avait l’habitude de consommer un forfait de 3 Go par mois avec la 3G, le consommera, en passant à la 4G, en une dizaine de jours (comme neige au soleil) parce que sa vitesse de transmission 5 à 10 fois plus rapide que la 3G, donc les forfaits fondent. Alors que le prix de la 4G seront similaires à ceux de la 3G.
Actuellement, un abonné moyen, qui consomme 1Go de data/mois, peut naviguer sur Internet, aller sur les réseaux sociaux, consulter ses mails et regarder des vidéos sur Youtube, le tout avec une connexion acceptable. Avec la 4G, ces opérations consommeront un flux de data très important. Donc le 1Go va s’épuiser au bout de quelques jours seulement. Le gouvernement a une vision administrative et non technique des choses.
Pourquoi ce découpage des zones couvertes par le réseau 4G ?
Je dirais que c’est un découpage purement administratif. Ce service profitera aux professionnels qui utilisent Internet pour être en contact avec leurs fournisseurs. Pour les chefs d’entreprise qui ont besoin de consulter leurs messages parfois volumineux ou d’envoyer de gros fichiers en temps réel.
La nouvelle offre suscite l’engouement des entreprises
Nous sommes déjà en retard par rapport à d’autres pays du continent africain. Quand on sait que le Togo, le Congo, l’Ouganda et le Mozambique bénéficient déjà de cette technologie. Au Maghreb, les choses évoluent. La Tunisie est actuellement en phase des essais techniques pour le déploiement de la 4G, alors qu’au Maroc, les trois opérateurs locaux sont passés à la 4G en juillet dernier pour l’opérateur historique Maroc Télécoms et en juin pour Méditel et Inwi. Le marché marocain de la téléphonie mobile est détenu à 41,4% par Maroc Télécom, qui compte 44 millions de lignes actives à fin 2014, à 30,8% par Méditel et 27,8% pout Inwi.
L’Algerie est-elle réellement prete a offrir cette technologie aux consommateurs ?
La Ministre de la poste et des TIC en est certaine,mais les experts sont plutôt sceptiques.